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Les infrastructures réseau défiées par l'industrie du jeu

Par Eric Sèle, Vice-président, Directeur General Europe du Sud, Centrale, Moyen Orient et Afrique, Ciena


Nous avons parcouru du chemin depuis l'époque des premières consoles de jeu, dans les années 1980, âge d'or qui a vu l'arrivée sur le marché de la Nintendo Nes (Nintendo Entertainment System) et de la Mega Drive de Sega, poids lourd du secteur. A cette époque, les consoles utilisaient un processeur 8-bits et une cartouche de jeu de la taille de Super Mario grandeur nature. L'univers du jeu a bien évolué depuis.

Eric SèleSelon de récents chiffres sur ce secteur publiés par NewZoo[1], plus de 20% de la population française est composée de " joueurs actifs " - on dénombre plus de 500 millions de ces mêmes joueurs au niveau mondial. Une console est en projet chez Google, alors que la Playstation 4 et la Xbox One s'apprêtent à déferler sur un marché déjà très concurrentiel. Autant d'initiatives qui participent à une industrie du jeu en constante évolution.

Nous assistons aujourd'hui à l'avènement des jeux en haute définition et en 3D, en pleine évolution, une tendance réjouissante riche en promesses pour l'industrie. Avec peut-être une nouvelle technologie totalement innovante qui révolutionnera le marché, comme le fit la Wii. Activision a récemment annoncé que les fans de son jeu Call of Duty Black Ops 2 y ont joué au total pendant 427 millions d'heures[2]. Un chiffre impressionnant, qui représente l'équivalent de 48712 années et est amené à augmenter encore.

Le monde du jeu sur appareils mobiles connaît lui aussi une grande effervescence. L'arrivée de nouvelles plates-formes, ainsi que la facilité d'accès et le faible coût des jeux en ligne ou sur appareils mobiles favorisent l'attractivité d'un secteur en pleine croissance.

Cette révolution engendre une sollicitation des réseaux qui va crescendo, à un rythme jamais vu. En coulisses, les opérateurs réseau et les utilisateurs doivent gérer la question très délicate de la bande passante : quelle est la largeur nécessaire, qui en a besoin et à quel moment et, enfin, comment augmenter sa capacité ?

Les data centers ont la mission cruciale de gérer avec efficacité les flux de données, en accordant des priorités aux jeux en ligne multi-joueurs qui ne peuvent souffrir de latence, les temps de réponse devant être très courts. Sachant que les taux de transfert de données actuels sont déjà très significatifs, l'arrivée de nouvelles technologies, tant du côté des appareils que des plates-formes, verra sans nul doute la demande augmenter encore. Une réalité qu'il faut accepter et à laquelle il convient de se préparer au plus vite.

Les services aux particuliers représentent la majorité des connexions - data, vidéo et accès Internet - consommatrices de bande passante. Pour rester compétitifs, les fournisseurs de services doivent offrir des prix attractifs, ce qui réduit d'autant leurs marges. L'agrégation de bande passante ne décolle pas réellement, la tendance étant plutôt aux architectures basées sur des réseaux de collecte qui regroupent plusieurs clients sur la même infrastructure de grande capacité, puis se connectent à un ensemble de data centers consolidés ou de passerelles service/application situés autour des zones concernées. Le partage de bande passante, pour répondre à une très forte demande, est une pratique très courante qui permet aux opérateurs d'optimiser leurs retours sur investissements.

Les réseaux, tout comme les data centers, vont devoir évoluer pour faire face à l'augmentation des taux de transfert de données générés par le très grand nombre de joueurs en ligne, mais aussi par les jeux eux-mêmes qui gagnent en sophistication en intégrant du rich media. Les jeux de demain seront encore plus complexes, avec des contenus en haute définition et en 3D, avec pour effet de solliciter toujours plus les infrastructures.

La croissance exponentielle actuelle du trafic réseau est favorisée par, d'une part, les applications très gourmandes en bande passante, telles que la vidéo et les jeux en HD et, d'autre part, par les niveaux d'interactions sans précédents. Un réseau de transport optique de paquets est capable d'offrir les performances requises et l'envergure suffisante pour faire face à cette hausse, de manière efficace, dans tous les domaines clés de l'exploitation des données. Une gestion du réseau plus efficace se traduit par un coût par bit inférieur et par une offre de service plus compétitive côté client ; une large palette d'offres de services de différent niveau offre quant à elle un plus large choix.

Avec un réseau optique de paquets efficace, fiable, réactif et flexible, l'utilisateur final peut entièrement se consacrer à ce qui l'intéresse, à savoir battre un rival ou dépasser le niveau 5 du jeu Angry Birds, sans avoir à se soucier des contraintes et défis que présentent les infrastructures réseau sous-jacentes.

Publié le 28 octobre 2013 par Emmanuel Forsans
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